Usages de la vidéo en éducation



Pourquoi choisir la vidéo pour des recherches en éducation ?

Il existe de nombreux apports de la vidéo aux recherches en sciences de l’éducation (notamment présentés par Veillard, 2013) :

(1) La vidéo peut être utilisée afin de réaliser des observations qui s’affranchissent de certaines limites de l’observation simple (situation unique, difficultés de prise de notes, sélection de l’observateur, etc.). En effet, la captation vidéo permet de : 

    -  voir et revoir le situations observées et ainsi faciliter certaines méthodes de travail (références : Goldman et al., 2007 (Video research in the learning sciences) Randi A. Engle, Faith R. Conant et James G. Greeno, 2013, Xu et al, 2018 Video-based research in education: Cross disciplinary perspectives ) ;

     -  de garder une trace fines de la situation, notamment les phénomènes micro parfois difficile à percevoir (gestes, postures, phénomènes linguistiques, etc.) (références : Mondada, 2010, Constitution et exploitation de corpus vidéo en linguistique interactionnelle : rendre disponibles les détails multimodaux de l’action située,) ;

     -  travailler à plusieurs échelles d’analyse, à partir d’une même vidéo, ou bien en combinant plusieurs types de données (références : Tiberghien et al. 2007)

(2) La vidéo peut également constituer un moyen de produire d’autres types de données complémentaires. En effet, plusieurs courants en sciences de l’éducation s’appuient sur un enregistrement vidéo, pour mener des entretiens avec les acteurs enquêtés (auto-confrontation (Theureau, 1992), auto-confrontation croisée (Clot et Faïta, 2000), allo-confrontation). Ces méthodes peuvent être mobilisée :

      -  pour accéder au sens donné par l’acteur (Leblanc, Veyrunes, Ria, 2013) ;

      -   car la vidéo agit comme révélateur du développement (références DP) ;

      -  obtenir des renseignements sur un situation par un autre acteurs (Veillard et Coppé 2009).

(3) Plus récemment, la vidéo est mobilisée par les chercheurs en éducation comme moyen de formation des acteurs enquêtés ou non (références : Filliettaz, durand, Trébert / de nombreux travaux sur la formation des maîtres à rajouter …).

NB : la pratique du documentaire chez les ethnographes, anthropologues et sociologues visuels, est moins répandue dans les sciences de l’éducation. Néanmoins de nombreuses réflexions qu’ils portent peuvent nourrir nos pratiques. références : lallier, Buob.

Corpus complexes et combinaison avec d’autres types de données :

Les données vidéo sont fréquemment combinées à d’autres types de données (entretiens, sources écrites, documents, observations participantes, etc.). La question se pose alors de l’articulation de ces données; des réflexions sont en cours sur ce thème au sein de la communauté VISA.